Il faut avoir beaucoup de chance pour pénétrer dans le sous sol des Thermes de Caracalla, rarement ouvert au public. Mais alors…on découvre tout un monde souterrain.
En dessous des thermes il y a trois réseaux. A 14 mètres de profondeur se trouvent les égouts. Au dessus des égouts, à 9 mètres de profondeur, se trouvent des véritables routes, qui atteignent la largeur de 6 mètres de largeur sur 6 de hauteur.
Il s’agit de voies carrossables, dotées de lucarnes pour l’aération et l’éclairage, destinées au transport du bois employé pour le chauffage. Ces autoroutes invisibles permettaient de stocker jusqu’à 2.000 tonnes de bois, le nécessaire au fonctionnement des thermes pendant 7 mois.
Juste en dessous des salles chauffées se trouvent les fours, le système appelé hypocauste (littéralement, « chauffage par en dessous »).
L’aire chaude chauffait le sol des salles, les bassins d’eau chaude et
parfois même l’intérieur des parois, dotées des briques tubulaires vides. Le sous sol des Thermes de Caracalla cache même un moulin. En utilisant l’énergie fournie par les eaux usées, le moulin permettait de moudre le blé sur place et préparer le pain vendu aux usagers.
Un fonctionnement admirable et impeccable, invisible aux 10.000 romains qui chaque jour fréquentaient ces thermes immenses. Puis, en 537, les barbares, en assiégeant la ville, coupèrent les aqueducs. Et les thermes de Caracalla se turent à jamais.